Titre FR : La Mouche

Durée : 95 min.

Pays : États-Unis

Seth Brundle est un jeune biologiste très doué. Après avoir fait ses premières armes dans une brillante équipe, il se décide à travailler seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner le monde : la “téléportation”, qui consiste à transporter la matière à travers l’espace. Les essais sur un babouin sont peu convaincants et après des fuites dans la presse, il décide de se téléporter lui-même. Seulement il ne s’aperçoit pas qu’une mouche fait partie du voyage.

Pas grand chose à redire sur ce bijoux de Cronenberg, le réalisateur nous emmène dans une bouleversante métamorphose métaphorique (comment ne pas relier ce qui arrive à Seth à la déliquescence d’un corps face à un cancer) sous fond de SF intelligente et passionnante. Tout est magistral : le jeu d’acteurs (un Jeff Goldblum au sommet), les maquillages (oscarisés), le scénario, la musique, etc. A chaque revisonnage, je parle à Seth en lui disant : “Non ne rentre pas dans le Telepod, il y a une mouche mec ! Elle va foutre ta vie en l’air !”, pathétique…

Depuis La Mouche de David Kronenberg, on ne porte plus le même regard sur cet insecte familier.
Le véritable effet de la machine c’est d’entretenir une angoisse continue. Au fur et à mesure de la dégradation physique du héros, le spectateur regarde ses ongles et sa peau. L’analogie avec les maladies graves, dégénérescentes est palpable. Les effets spéciaux sont pour l’époque impressionnants. Derrière le caractère gore, on perçoit une critique du monde scientifique, de la course à la performance. Quelques scènes et propos flirtant avec la série B, dommage.
Mais effrayante démonstration.